La main dans le filet !

Publié le par FISH


Eté 2008.

   A l'heure où les questions de gestion patrimoniale ne sont qu'hypocrisie, certains se voient une nouvelle porte à ouvrir pour la protection et la durabilité des ressources et c'est en cela qu'agit le F.I.S.H. .
Cependant d'autres s'affairent à enfoncer le clou profond dans cette porte, histoire de la garder bien fermée... .
Il était temps de leur apprendre qu'un retour de porte fait très mal !


   Parce qu'ils pensaient pouvoir agir dans l'ombre sans jamais subir la lumière du F.I.S.H., quelque uns ne reverrons pas la lumière du soleil cette année... .
Qui sera placée sous le signe des barreaux.

Voilà en soi un acte de F.I.S.H. qui s'impose comme un hameçon au bout de la ligne, tel est pris qui croyait prendre ... et ça picote.


   Touche pas à mon FISH.


   Voilà maintenant un peu plus de trois mois qu'un manège malsain se produisait régulièrement dans la région de Rouen.
Une odeur de poisson pas frais dans l'air, au fil des "on dit".
Un bouche à oreille qui a fini par attirer notre attention, autour de curieux manège qui mettait en scène un groupe de braconniers et plusieurs engins de mort  (éperviers, nasses, lignes de fond ...) dont le seul but était de tirer profit financier de la manne offerte par l'abondance de poissons dans le fleuve.


   Ainsi, sur une année, et selon nos estimations, le fleuve se voyait vidé de centaines de kilos de carnassiers : sandres, brochets, perches, anguilles et occasionnellement silures.
Une vision d'horreur à laquelle assister fût difficilement acceptable sans rien faire, car comme le rappelle souvent le N. Marengo.

Ne rien faire, c'est cautionner !


   Quand la pollution entre en Seine.

   La seule erreur des braconniers, fût de se livrer en toute confiance à l'intrus fraîchement, débarqué en leur sein (au F.I.S.H. nous avons des comédiens dignes d'Hollywood), en dévoilant une grande part de leurs techniques et le résultat de leur butin.
Un P.V. au registre des renseignements judiciaires fût alors dépossé en gendarmerie (équivalent de la main courante).
La simple déposition de ce document, même s'il n'a absolument aucune valeur juridique permet de laisser une trace des faits observés sans lancer de procédure dans l'immédiat, ce qui s'avère utile lorsqu'on souhaite réunir un maximum de preuves.

   Voilà qui tombait à pic, alors que le dossier P.C.B. venait d'être ouvert en Haute-Normandie et que le F.I.S.H. interpellait le syndicat des restaurateurs (qui semblait alors s'en tamponner ... et maintenant ?), car un argument de plus pointait donc son nez pour faire capoter ce sordide trafic ... .

L'idée est alors venue de faire appel à quelques contacts bien placés, des contacts qui, sous l'égide des Institutions Publiques pourraient se porter garant si "l'infiltration" dans le groupe de bracos tournait au vinaigre et enfin porter l'affaire devant les tribunaux.

   L'un des principaux arguments pris au sérieux, en dehors de l'acte de braconnage et de la commercialisation des poissons sur un marché parallèle est la présence de P.C.B. en grande concentration dans la chair des poissons commercialisés.
L'affaire ne relevait donc plus d'une simple activité frauduleuse, mais de sécurité alimentaire !

Game is over.


Pris en flag ! Avec un grand "F".


   C'est un jeudi matin que 3 des braconniers, dont le véhicule correspondait au signalement, se sont vus interpellés par la Gendarmerie Fluviale à une trentaine de kilomètres au sud de Rouen, sur les rives de la Seine, avec en leur possession plusieurs spécimens de sandres et silures, sans oublier les engins de mort encore étalés sur la berge.

   Bien évidemment, il est à peine nécessaire de préciser qu'aucun d'entre eux ne possédait de licence de pêche, ni aucune autre autorisation de pratique, et encore moins de vente de produits ... .

   Procès rapidement mis en oeuvre, emprisonnement avec sursis, amendes et travaux d'intérêts généraux ont été prononcés à leur encontre.


   Mais le plus grave, et ceux-ci ne furent jamais inquiétés, c'est qu'évidemment tout ce poisson était vendu à des restaurateurs et traiteurs ... .
On murmure d'ailleurs ici et là, le nom d'un chef reconnu de la région.




   Alors vos enfants ont-ils mangé du P.C.B. et des métaux lourds au mariage de la cousine Edith ?

   Qui sait ... .





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